La violence familiale est une problématique dans de nombreuses communautés à travers le pays, y compris la Nation crie. Le problème est généré par une multitude de facteurs y compris, entre autres, l’abus et la dépendance aux drogues et à l’alcool, les défis sociaux, la démographie des communautés, les obstacles systémiques à la participation entière des femmes dans la société et dans la main-d’œuvre, les conditions de surpeuplement et le traumatisme historique irrésolu. De manière générale, on sait qu’à travers le pays, les femmes autochtones sont plus susceptibles de subir de la violence familiale et des formes de violence plus sévères que les femmes non autochtones.
Des partenariats pour aborder le problème
Le département de la Justice et des Services correctionnels poursuit activement des partenariats avec l’Association des Femmes cris d’Eeyou Istchee (AFCEI) et avec le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie James (CCSSSBJ), ainsi qu’avec le corps de police Eeyou Eenou (CPEE) et les communautés cries pour combattre la violence conjugale et familiale au moyen d’une gamme d’initiatives.
Le rapport sur la violence conjugale dans Eeyou Istchee
Plus la violence conjugale est présente dans une communauté ou une région, plus les besoins en matière de programmes, de services et d’infrastructures pour contrer les résultats de cette violence, y compris des refuges pour femmes, seront grands; cela relève du bon sens.
En 2013, le département de la Justice et des Services correctionnels a commandé le Rapport sur la violence conjugale dans Eeyou Istchee (disponible sur demande) afin de recueillir des données et des perspectives sur la violence conjugale et ses répercussions sur les femmes d’Eeyou Istchee, et pour aider à justifier un investissement dans des refuges d’urgence pour femmes au sein de la Nation crie.
Le rapport a donné lieu à des recherches par Michael Chettleburgh et par l’experte reconnue au Canada en matière de violence familiale et d’exploitation de refuges, Brenda Combs, de la société Astwood Strategy. Le rapport a recommandé la construction de deux refuges contenant chacun 18 lits, l’un sur la côte et l’autre à l’intérieur des terres. Ces refuges destinés aux femmes et enfants subissant de la violence conjugale ou liée à la famille offrent une solution de rechange à l’envoi de ces personnes dans des refuges situés dans le sud.
Deux refuges dans Eeyou Istchee
Les refuges pour femmes de Waskaganish et de Waswanipi fournissent aux femmes et enfants d’Eeyou Istchee un refuge sûr, doté de personnel parlant leur langue, et où ils peuvent accéder à des programmes de soutien adaptés à leur culture.
Étant donné que la conception de tels refuges est cruciale pour leur succès, les intervenants, le personnel de première ligne, les aînés et les clients ont été sollicités pour fournir des commentaires à ce sujet. Ainsi que l’indiquent les dessins conceptuels ci-dessous, la conception et la structure des refuges reflètent les valeurs et les éléments culturels des Cris, ainsi que le démontrent les entrées et aires de programmes en forme de tipis.